De l’origine du nom de Naillat :

En 1122, Naillat s’appelait ANALIACUM, puis vers 1150 ANALAC. Au XIIème siècle, Albertus de ANALIAC,…au XIVème siècle, Prior de NAILHAC, en 1500 Dominus de NAILHACO et soixante-dix sept ans plus tard, Seigneurie de NAILLACT…

Naillac, dans l’ancien archiprêtré de Bénévent, avait un prieuré dont le patron était Saint Médard de Noyon. Les Prieurs étaient nommés par le Prévot de Saint-Vaury en 1687, et par l’abbé de Saint-Martial de Limoges en 1698. Vers la fin du XIXème siècle, la cure comptait 2200 communiants pour environ 3000 habitants.
Au XXIème siècle, La commune de Naillat, située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine, est une des plus grandes de la Creuse avec une superficie d’environ 37km², mais aussi sa plus haute commune puisque son altitude est de 316 mètres et son point culminant atteint 530 mètres. 

Les habitants, appelés naillatoise et naillatois, résident dans 42 villages, et le bourg. Les voici les hameaux selon le Dictionnaire de Pierre Valadeau (Édition de 1892) : Audines – Azat – Bougonet – Bourg – Chabannais – Champfrier – Forges – Fréteix – Grand Couret – Grosbox – La Barde – La Bastide – La Gassotte – La Pouge – La Rebeyrolle – La Salesse – La Valette – La Vergne – LaGardette – Lavaudaguet – Lavaugautier – Le Bost – Le Bourdeau – Le Teilloux – Les Aires – Les Beiges – Les Couteaux – Les Fougères – Les Francs – Les Granges – Les Ribières – Les Villettes – Le Mandement – Le Monteil – Pécut – Petit-Couret – Peyrat – Plantady – Poulignat – Praneuf – Puyjaraugne – Puymouche – Teillablon. 

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Archéologie :

  • Paléolithique :

    De cette période, on connaît des galets aménagés, vieux d’un million d’années, découverts par monsieur Lasnier à Crozant. Où trouver les traces de leur passage dans notre commune ? Elles sont peut-être présentes sur les replats de la Brézentine . Cette difficile et de longues recherches reste à faire ! L’homme de cette époque se déplaçait pour tuer les animaux sauvages, pour chasser. Il était nomade.
  • Néolithique :

    Cette période ancienne, il y a 5ooo à 6ooo ans, est bien représentée dans la commune de Naillat. Elle est caractérisée par la domestication des animaux, l’invention de l’agriculture (culture du blé), la conquête de la terre sur la forêt. L’homme n’éprouve plus le besoin de se déplacer pour trouver sa nourriture, il devient sédentaire.
  • L’habitat :

    Les plus anciens vestiges se trouvent au nord de Naillat, sur le versant de la petite rivière, la Brézentine. On a remarqué que ces sites avaient une bonne exposition, sud ou sud-ouest. De nombreux silex ont été découverts près du village de Pécut. Non loin du menhir de la Pierre Berce, deux haches (actuellement au musée de Guéret) se trouvaient dans le lit de la Brézentine.

    Le second endroit de peuplement se situe à l’ouest de la commune près des villages de Grosbost, Lavaugautier et La Salesse, cette fois sur le bassin versant de la Cazine. A Grosbost, vers les années 1900, le père de M. Robert Penot a trouvé au lieu dit : Peu de la Garde, (à remarquer que ce monticule domine la rivière la Cazine), une hache polie en silex de couleur ivoire. Elle est très bien conservée, mesure 16 cm de longueur et 6 cm de largeur. Près du même village, Mr Robert Jannot a recueilli un broyon. Pour préparer les bouillies, galettes de céréales ou du pain, les villageois broyaient les grains sur une pierre un peu concave, avec comme meule, ce gros galet ovoïde qui mesure une dizaine de centimètres. Robert Jannot a également ramassé 3 belles haches en granulite un peu verdâtre, aux « Betoulles » près de Lavaugautier, ainsi que des silex : lames, pointes.

    Des haches semblables ont été trouvés au village de la Salesse, distant de 2 kilomètres. Alors que M. Luinaud creusait un puit devant sa maison, il a découvert une dizaine d’outils préhistoriques : haches polies ou taillées et pointes de flèches . Il a également découvert un peson : une sorte de grosse pastille qui était utilisée pour tendre les fils des métiers à tisser. Il a constaté à 2 ou 3 m de profondeur la présence d’une petite fontaine aux pierres maçonnées. A 10 m de ce lieu, en piochant il a remarqué la présence de 2 foyers, marquent-ils l’emplacement de huttes préhistoriques ?
  • Les monuments :


Les mégalithes (méga, μέγασ, « grand » et λίθοσ, lithos, « pierre », en grec ancien), ces monuments qui servaient de tombes étaient nombreux dans notre région, beaucoup, malheureusement, ont été détruits.

Le dolmen de la Valette, la Pierre Euberte, Cuberte ou Pierre des Folles. Ce dolmen subsiste dans notre commune, au village de la Valette (près de Dun-le-Palestel). Les pierres sont énormes. La grosse pierre plate de couverture a 2,25 m de longueur et 2,10 m de largeur. Les pierres debout ont 1,75 m et 1,60 m de hauteur. Alors qu’il était ruiné, il a été étudié par O. Hernandez et P. Léger. Une industrie lithique sur quartz a été découverte ainsi que de nombreux tessons de poterie, 3 broyons, 2 galets brisés, mais pas de silex.

Le menhir de Pécut, ou Pierre Berce, un autre de nos rochers à légende qui selon cette dernière sonne quand il tonne et danse au son de la cloche de l’église ! Pierre de Cessac écrivait: « Menhir d’une hauteur de 3 m 50, épaisseur à la base 1 m. Il porte dans le pays les noms de : Pierre des fées, Peire de las Fadas, Pierre qui danse, Pierre Berce (sa forme fait penser à une femme tenant un enfant). » Elle danserait pendant les messes de minuit, à Noël, tandis que le tumulus voisin du moulin de Chanfrier s’ouvre et lance des flammes pour défendre un trésor enfoui en son sein !

  • Chalcolithique ou âge du cuivre :


Découverte de la hache de Frettet (ou Frétey). En 1930, une hache en cuivre pur a été découverte sur la commune de Naillat, par Monsieur Arsène Gillet près de sa ferme. Cette hache est en cuivre rouge, plate, longue de 120 mm et de 55 mm de largeur au tranchant, de 25 mm au talon. La face est couverte de rugosités longitudinales. Le tranchant est en bon état.

  • Age du Fer :

    On peut noter la présence de tumulus arasés à Audines. Un tumulus était un monticule de pierres ou de terre de 2 ou 3 mètres de hauteur qui servait de tombe aux chefs gaulois. Au musée de Guéret se trouvent les sépultures de 2 enfants qui portaient des bijoux en fer et cuivre, perle d’ambre, provenant de Bazelat.

    La tête de Plantadis : Cette belle sculpture en granite, haute de 30 centimètres a été découverte par Monsieur Bernard au lieu dit le bois Carmaud. Il s’agit de la représentation d’un dieu celtique; le dieu aux torques (on remarque ce gros collier autour du cou). Elle se trouvait sous un amas de pierres (son temple ?) dans une villa gallo-romaine. On peut en déduire que les Gallo-romains avaient conservé cette sculpture et adoraient toujours les dieux gaulois.