Patrimoine

Naillat possède de nombreux éléments du patrimoine qui témoignent de la richesse de son passé : 682 éléments sont répertoriés dans le cadre d’une opération d’inventaire du patrimoine, réalisée par la Communauté de commune du pays dunois et le Service Patrimoine du Conseil départementale de la Creuse.

L’élément emblématique du patrimoine de Naillat est son église. L’église romane Saint-Médard de Noyon date du XIIIe siècle et se distingue par son clocher Tors, par la peinture monumentale de sa nef qui date de la 2ème moitié du 15e siècle. L’église possède une spécificité architecturale : un clocher Tors, une flèche octogonale sur une tour rectangulaire, légère torsion de gauche à droite. A l’origine, il était recouvert en bardeaux, il fut recouvert d’ardoises en 1914, puis restauré en 1972, après avoir été frappé par la foudre. L’église possède également deux magnifiques cloches géantes dont l’une pèse 790 kg !

Le clocher Tors de l’église naillatoise est unique au département de la Creuse, fait partie des 4 clochers Tors du Limousin et mérite une visite ! Il existe environ 65 clochers Tors en France pour un total d’une centaine en Europe. Naillat est bien évidemment très fière de son église au clocher Tors. La commune est adhérente de l’Association des Clochers Tors de l’Europe et figure sur les nouveaux visuels et affiches de cette association européenne.

Toute la richesse du patrimoine local 

L’inventaire réalisé a permis de repérer 682 éléments patrimoniaux : religieux, hydraulique, rural, médiéval, du XVIe au XVIIe, l’artisanat, les vestiges archéologiques, …

Association pour la sauvegarde du patrimoine naillatois

En octobre 2020, une association avec le soutien de la municipalité est créée afin de valoriser et protéger les éléments patrimoniaux communaux et œuvrer pour la restauration entière de l’église. Cette association réunit des soutiens et de l’enthousiasme de la municipalité, de la Fondation du Patrimoine, et des adhérents des quatre coins de la France.

Histoire d’un riche patrimoine

L’époque néolithique dite de la pierre polie (5000 à 2200 avant J.C.) est représentée à Naillat grâce à la découverte de haches et de silex. Les vestiges préhistoriques les plus imposants sont le menhir de Pierre Berce à Pécut et le dolmen de Pierre Euberte à La Valette.

Sur la commune, de nombreux coffres gallo-romains sont visibles dans les propriétés et l’ancien cimetière. A La Barde, un fragment de fût de colonne gallo-romaine a été réutilisé comme pierre des morts. Des fouilles archéologiques ont permis de révéler des sarcophages mérovingiens autour de l’église de Naillat.

A la sortie sud du bourg, à l’ancien lieu-dit La Redoute, sont encore visibles les vestiges d’une motte castrale du 10e ou 11e siècle qui fût le premier château des seigneurs de Naillat. Près de cette motte se trouvait une seconde motte, plus petite. De plus, il existait autrefois à Audines une motte castrale datant du 10e ou 11e siècle. Le monticule portait un château en bois. Le fossé est visible, ainsi que l´emplacement de la basse-cour. Il ne reste de la motte castrale que la butte recouverte par la végétation.

Naillat relevait de la châtellenie de Crozant en 1643. Elle possédait une justice seigneuriale ressortissant à la sénéchaussée de Guéret. Sous l’ancien Régime, les influences sur la châtellenie sont partagées entre le Marquis de Saint Germain et le seigneur Rebière (ou Rebierre) de Naillac (dont des réemplois du château sont visibles dans les murs d’une maison des Ribières).

Les provinces de la Marche, du Haut Limousin et du Poitou se joignaient à l´étang de Poulignat, sur le territoire de Naillat. La paroisse religieuse comprenait cinq collectes distinctes au début du 18e siècle : Naillat, Les Francs de Naillat, Les Serfs de la Salesse, Les Serfs du Quartier et Les Fougères. La première était située en Poitou (généralité de Bourges, élection du Blanc), tandis que les quatre autres appartenaient à la Marche (généralité de Moulins, élection de Guéret).

En 1790, les communes voisines Les Francs de Naillat, Les Serfs de la Salesse et Les Serfs du Quartier ont été rattachées à Naillat, qui portait à l´époque le nom révolutionnaire de Naillat-la-Montagne. Toponymie : Analiacum (cartulaire de Bénévent, 1122) ; Analac (cartulaire de Bonlieu, 1150) ; Prioratus de Analhaco (cartulaire d’Aubignac, 1250) ; Analiacum (cartulaire de Bénévent, 1276) ; Prior de Nailhac (Pouillé du 15e siècle) ; Naillact (terrier de Dun, 1577) ; Naillat et la Salesse (1643) ; Naillat-la-Montagne (Révolution) ; Naillac (1801).

Oratoire à Notre-Dame de Lourdes, Bourg

Cet oratoire a été édifié vers 1850 par M.Joseph Desforges, résidant à Naillat, La Vergne, sur son domaine.

Jusqu’aux années 1940, une procession menant à cet oratoire avait lieu tous les 15 août, jour de la Sainte Marie.

Il ne s’agit pas stricto sensu d’une grotte de Lourdes puisque la Vierge n’est pas placée dans une niche. Néanmoins, la référence à la grotte miraculeuse demeure forte.

Patrimoine paysager et hydraulique

Deux rivières traversent le territoire de la commune. La Brézentine une petite rivière qui coule sur ses 500 premiers mètres de Bussiere-Dunoise à Naillat…

La Brézentine a des affluents référencés parmi lesquels :

Le réseau de l’étang de Poulignat, 4.5km, sur les communes de Fleurat et Naillat ;

Le ruisseau du Mendement, 3km sur la commune de Naillat ;

Le ruisseau des Forges, 4km, sur la commune de Naillat ;

Le ruisseau de la Bussiere, 1km, sur la commune de Lafat…

Ensemble, protégeons nos rivières contre les pollutions !